jeudi 1 juillet 2010

30/06/2010 Les Dead Weather enflamment le Bataclan

Il est 19h30, le 11e arrondissement de Paris s'apprête à accueillir l'un des meilleurs groupes de ce début de décennie, les Dead Weather! Autrement dit, le groupe au line-up de rêve constitué du grand Jack White qu'on ne présente plus à la batterie et au chant, Alison Mosshart, l'âme du combo The Kills au chant, Jack Lawrence (ex-raconteurs) à la basse, et Dean Fertita (ex-Queens of the stone age) à la guitare.
Pas besoin de s'attarder sur la première partie, les cavaliers, une bande de musiciens tout droit sortis de leur garage, ne chantant pas, et plagiant éhontément le fameux riff du film de Tarantino Pulp Fiction, et, dans une autre compo, les shadows. Rien d'affriolant, ce qui explique le calme de l'assemblée. Puis, vers 20h50, un oeil bleu électrique dans un orbite de métal surgit dans le fond de la scène. La foule est en délire. Quelques secondes plus tard, notre dream team apparait, et entonne Jawbreaker, avant dernier titre de leur album sea of cowards. Alison Mosshart, à son habitude, est transportée. Son charisme et sa prestance accroissent son magnétisme. Le show promet d'être grandiose. Puis retentissent les notes de 60 feet tall, issu de l'album horehound. Fidèle à elle-même, Alison regorge d'énergie. Sans aucun doute, le show,c'est elle. A la fin de la chanson, notre VV cède sa place à Jack White, qui assure la partie chant de You just can't win, magnifique reprise du chanteur Van Morrisson. L'artiste quitte donc sa batterie pour les devants de la scène et sa guitare blanche (assortie à celle d'Alison!). La tête surmontée d'un haut de forme noir à plumes qui lui va à ravir, le petit Jacky nous fait rêver. Les œstrogènes de la salle ne tardent pas à remarquer que, bon sang, la batterie réussit divinement à l'artiste, ayant acquis un ventre plat, et des épaules et biceps de rêve.Trêve de divagations de femme en chaleur, intéressons nous à la prestation du
chanteur. He bien c'était un grand moment d'émotions, au moins égal à la reprise de Jolene de Dolly Parton qu'il nous avait offert lors de la tournée Elephant des White Stripes. La foule était transportée, charmée, comme en témoignaient les nombreux bras en l'air, et les "but no! You just can't win!"qui retentissaient dans toute la salle. Malgré le fait que je sois une fervente admiratrice d'Alison, je dois avouer que le choix de Jack White pour les lead vocals de ce morceau est fort judicieux. Jack ayant repris sa place derrière sa batterie, VV délaisse son tambourin pour revenir au chant, et entonner le tube ayant lancé le groupe: Hang you from the heavens. Et là, la foule est plus qu'en délires. Les pogos sont définitivement lancés, malgré la chaleur harassante de cette fin de juin. Et ce n'est pas le jeu de scène d'Alison qui va calmer les choses! Notre rockstar bouge dans tous les sens, remue frénétiquement sa crinière noire, déjà toute emmêlée, touche les mains tendues vers elles, avant de s'écrouler par terre, et commencer son fameux numéro de chant allongé si cher aux Kills. quelques secondes et lancés de jambes en l'air plus tard, la tigresse se relève, et, encore habitée, termine son numéro, avant de reprendre de plus belle I cut like a buffalo. Inépuisable, la belle continue de faire le show, et nous envoûter par sa présence scénique. Puis le noir se fait. Elle s'arrête, et, après s'être adressée au public pour le remercier de son enthousiasme, annonce que le groupe interprètera "So far from your weapon". La demoiselle empoigne sa guitare rectangulaire blanche, et commence. "There's a bullet in my pocket burning a hole! It's so far from your weapon and the place you were born!" Le public est conquis par le charme noir et magnétique du titre, faisant l'effet d'un poison agréable coulant dans les veines ou dans la gorge. Puis jack White quitte sa batterie pour rejoindre la jeune femme au micro, dans un duo sensuel dont eux seuls ont le secret. Partageant leur micro, ils ajoutent une ambiance sensuelle, voire sexuelle, au Bataclan, pourtant déjà électrique. Ce morceau marque la fin de la partie "Horehound" du concert, puisqu'il précède une longue série de
titres issus de l'opus "sea of cowards", commençant avec le tubesque "The difference between us" et son refrain plus qu'entraînant: "You can cry like a baby! Just let me do what I need to! It might be to me or to you! Just let me do what I need to!" Les pogos, qui s'étaient calmés durant le sensuel "so far from your weapon", reprennent de plus belle, lancés par les hurlements de la grande Alison Mosshart. A peine a t'on le temps de souffler que la panthère en slim nous relance avec le non moins entraînant Hustle and Cuss, qu'elle enchaîne, sans la moindre coupure, avec le démoniaque I'm Mad, où retentit
son fameux rire façon psychopathe. Dans la salle, le public aussi nous gratifie de ses plus beaux rires de méchants en chantant "I'm maaaaaaad! HAHA!" l'ambiance est, une fois de plus, é-lec-trique! Du bonheur en barre! Un concentré d'énergie malgré les 45 degrés faisant fondre la salle. Puis le combo de rêve nous offre une version accélérée du titre d'ouverture de "sea of cowards", Blue Blood Blues. Succède à ce numéro le spectaculaire No Horse, durant lequel notre féline préférée s'époumone, "Sit and watch my cigarette smoking on itself!" Vous l'aurez compris, les Dead Weather sont un groupe qui déchaîne les foules. Le genre de groupe qu'il ne faut surtout pas regarder depuis les balcons si on veut en mesurer l'ampleur et le talent. Le genre de groupe qui vous transforme une personne en pile électrique high voltage. Et ce n'est pas la prestation de l'équipe sur Die by the drop, le tube de l'album "sea of cowards", qui va me contredire. Puis survient un moment d'accalmie magique, magnétique, sensuelle, sur le morceau de Horehound "Will there be enough water?", où Jack
White lègue sa batterie à Jack Lawrence pour reprendre sa guitare, et nous faire rêver, chantant l'intégralité du morceau en partageant le micro d'Alison Mosshart. Inutile de préciser que la demoiselle avait le charme envoûtant d'un majestueux serpent durant tout le titre. Cette interprétation a sans doute été ma préférée de tout le concert. En effet, le charme magnétique des deux chanteurs eût pour conséquence de communiquer leur transe à l'ensemble de la salle, littéralement hypnotisée. Enfin, après le calme, la tempête. le groupe clôt le show avec le tube survolté, issu de l'album "Horehound", "Treat me like your mother". La chaleur, les sauts, les pogos, tous les ingrédients du parfait malaise étaient réunis. Les Dead Weather ont enflammé le Bataclan, autant sur le sens propre que sur le sens figuré.
A la fin du concert, me voilà confortée dans mon sentiment qu'Alison Mosshart est la seule femme du monde qui serait capable de me rendre lesbienne.

Bon. Le show était magique, mais quelques regrets ont quand même été présents. Par exemple, le fait de commencer par jawbreaker, titre assez peu marquant de l'album "sea of cowards", me semble peu judicieux. J'aurais préféré une entrée plus remarquable, emmenée par le tubesque Gasoline de l'album "Sea of Cowards", et son entêtant refrain: "I love you the most, I do, When you're so close to me, I can smell the gasoliiiiiiiiiine!" Et puis bon... I cut like a buffalo et Blue blood blues se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'aurais préféré entendre la sublime "No hassle Night" issue de "Horehound", ou la plus qu'entraînante B-side "Outside". En dehors de ces quelques élucubrations, le concert était grandiose! Avec, en prime, une petite touche d'humour avec la crampe que s'est pris Jack White. Il nous annonçait quelque chose en rapport avec christmas, que personne n'a compris. Pour lui faire plaisir (ou parce que ces enfoirés sont parfaitement bilingues), quelques membres de l'assemblée hurlèrent. Trop peu au goût de Mister White (et je le comprends parfaitement), qui nous fit sentir illico qu'il attendait plus de réaction de notre part.
En conclusion, cette petite heure passée au Bataclan en compagnie de ce groupe d'exception fût des plus mémorables!

Au niveau des images, aucune des photos n'a été prise par moi. J'étais trop occupée à survivre et défendre ma place. Toutes les illustrations de cet article proviennent donc du blog dpc.

De haut en bas: -Partie de gauche: Alison Mosshart et Jack White partageant leur micro, Jack Lawrence, Jack White, Alison Mosshart.
-Partie de droite: Alison Mosshart, Dean Fertita, Alison Mosshart

2 commentaires:

  1. Bravo!! Je viens de revivre le concert, mais sans la transpiration..!!
    ..et merci pour la setlist reconstituée..
    Philippe

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  2. de rien! =) Ca me fait vraiment plaisir de pouvoir te refaire vivre un moment aussi magique! =) Et our la set list, elle est complète, mais je ne suis pas totalement certaine de l'ordre des chansons... donc les corrections éventuelles sont les bienvenues! =)

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